mercredi 25 décembre 2013

JOYEUX NOEL! Merry Christmas! Feliz Navidad! Hyvää Joulua! Frohe Weihnachten!

EN CADEAU....
 
 Jean sans peur,
un conte auvergnat à écouter (par la voix de Michel Galabru..)
 et un conte du Pays de Salers...à lire!




L' ETABLE HANTEE

Le père Toinille – c'était le nom du vieillard – était vacher

à la ferme de Vals. Une nuit, un hurlement lugubre
troubla le silence... Son chien fidèle hérissa le poil et
gronda sourdement. Les bêtes montrèrent bientôt des
signes d'inquiétude et secouèrent furieusement leurs
chaînes... L'une d'entre-elles poussa un beuglement
lamentable qui mit l'étable en effervescence. Toutes
cherchèrent à se libérer de leur licol... Dans leur frayeur,
les bêtes étaient capables de s'éventrer mutuellement.
Toinille alluma sa lanterne et se leva pour se rendre
compte de la cause de leur émoi.....

 Dans le rectangle de clarté blafarde formé par le soupirail, 
il aperçut deux yeux phosphorescents et un museau allongé. 
Autour de l'étable, les loups affamés rôdaient et  
s'enhardissaient jusqu'à regarder à l'intérieur. 

Toinille saisit la fourche à fumier et menaça les fauves
qui, jugeant sans doute la partie inégale, disparurent
dans la nuit, le ventre creux et la queue basse... La
retraite des fauves ramena le calme dans l'étable. Il était
temps : une bête avait rompu son licol et distribuait à ses
voisines de terribles coups de cornes.
Ayant vérifié toutes les attaches, Toinille regagna son lit
avec la joie secrète qu'on éprouve quand on vient
d'échapper à un grave danger...
À peine commençait-il à s'assoupir, qu'un vacarme
effroyable le fit sursauter : la jument poulinière, détachée
de son box, filait ventre à terre sur le pavé de l'étable,
comme harcelée par un invisible cavalier. Toinille fit
vivement de la lumière et le vacarme cessa aussitôt. La
jument avait regagné son box comme par enchantement,
mais elle était littéralement trempée de sueur et toute
tremblante encore de la cavalcade échevelée qu'elle
venait de fournir...
À quelques pas de la jument, deux vaches avaient 
le cou emprisonné dans le même licol.

Ces deux méfaits surnaturels portaient le signe caractéristique
 de l'intervention du Drac.

Toinille boucha hermétiquement tous les soupiraux de
l'étable et les moindres interstices de la porte d'entrée,
mais il eut soin de ménager une ouverture, une seule,
 pour permettre au Drac d'entrer librement... Il déposa une
poignée de graines de foin, puis il se cacha dans une
crèche et attendit.
Au bout d'un instant, un léger frôlement le fit tressaillir, en
même temps qu'une légère odeur de soufre emplissait
ses narines. Dans le profond silence de l'étable, il
entendit un être, homme ou esprit, proférer des jurons et
des imprécations. C'était le Drac qui avait entraîné au
passage les graines de foin et s'efforçait de les ramasser
une à une pour les remettre en place. Ce travail était long
et minutieux et mettait sa patience à rude épreuve. Son
passage, en effet, devait rester inaperçu.
Alors, Toinille se dressa brusquement dans sa crèche et
ricana :
« Ah ! Ah ! Ah ! Je t'y prends à compter mes
graines... »
.Le Drac fut si vexé qu'il s'engouffra dans le
soupirail en heurtant violemment ses cornes contre les
parois de pierre et disparut dans la nuit glacée...

Depuis cette soirée mémorable, jamais plus le Drac ne
remit ses pieds fourchus dans l'étable de Vals et les
loups eux-mêmes qui pullulaient dans la montagne en
hiver, évitaient de regarder par le soupirail avec leurs
 yeux de braise...

SOURCE :De que se dizzio pas !*
Contes et légendes du Pays Gentiane
 

3 commentaires:

  1. Joyeux Noël à toute l'équipe!
    Fan number one*

    RépondreSupprimer
  2. Joyeux noël a cette superbe equipe !!

    RépondreSupprimer
  3. BELLES IMAGES ANCIENNES mettre un conte l'idée est original.

    RépondreSupprimer